Alors qu’une vague de chaleur frappe à nouveau la France, la CGT alerte : aucune mesure vraiment contraignante n’est aujourd’hui en place pour protéger les salarié·es exposé·es aux températures extrêmes. Pendant que les employeurs regardent les chiffres et que le climat se dérègle, les travailleuses et travailleurs, eux, suffoquent.
🌡️ Vagues de chaleur : une réalité désormais structurelle
Alors que le dérèglement climatique s'amplifie, les épisodes caniculaires se répètent, s’intensifient et s’étendent sur une durée de plus en plus longue, de mai à octobre. Et pourtant, les interventions politiques et réglementaires restent largement insuffisantes.
Début 2025, la DGT (Direction générale du travail) publiait son bilan de la canicule 2024, basé sur 1 717 interventions de l’inspection du travail. Le constat est sans appel :
- Conditions de travail très dégradées, même sans alerte météo,
- 11 accidents graves liés à la chaleur, dont 7 mortels.
Ne serait-ce que le lundi 30 juin, un jeune homme de 35 ans est décédé sur un chantier après un malaise.
❌ L’inspection du travail toujours sans pouvoirs renforcés
Malgré les alertes des DREETS, le gouvernement refuse de doter les inspecteurs de leviers efficaces :
- Aucun droit d’ arrêt immédiat des travaux,
- Une simple mise en demeure avant verbalisation, avec 8 jours de délai pour l’employeur,
- En cas de recours, tout est suspendu. Et l’absence de réponse de la DREETS vaut annulation implicite.
✅ Les revendications concrètes de la CGT
Pour garantir une réelle protection, la CGT exige :
- 📉 Une réduction des rythmes de travail en cas de forte chaleur ;
- ⏸️ Une augmentation des temps de pause rémunérés dès 25°C ;
- 🛑 L’extension du chômage intempéries pour chaleur à tous les secteurs ;
- 🛡️ Le maintien et renforcement du droit de retrait, sans sanction possible sans l’avis de l’inspection du travail ;
- 🕵️ Des enquêtes systématiques après les malaises ou accidents liés à la chaleur ;
- 📋 Un rappel obligatoire par le ministère du travail sur le rôle du CSE / CSSCT après un accident grave.
- Le renforcement des moyens de la médecine du travail et de l’inspection du travail, particulièrement en matière d’effectifs.